Les 107 communes de la Martinique, de la Guadeloupe, de La Réunion et de Mayotte sont soumises au risque cyclonique ainsi que les collectivités de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin, de la Polynésie Française, de Wallis-et-Futuna et la collectivité sui generis de Nouvelle-Calédonie.
Dans les Antilles, la saison cyclonique s’étend de juin à novembre avec des risques accrus entre mi-août et mi-octobre, à La Réunion et à Mayotte de décembre à avril et en Polynésie de novembre à avril. En Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna, elle s’étend de fin octobre à début mai.
Les cyclones frappent à l’aveugle.
• Ils bouleversent la vie sociale. en quelques heures, les habitations, les infrastructures et les réseaux peuvent être sévèrement endommagés, mis hors service ou détruits.
• Ils perturbent la vie économique, en particulier dans les domaines du tourisme, de l’agriculture et de la pêche.
• Ils modifient les habitats naturels, le trait de côte et endommagent des sites remarquables ou abritant des espèces protégées comme des lieux de pontes de tortues marines.
• Enfin, les cyclones polluent. Alors que la gestion quotidienne des déchets n’est déjà pas simple en milieu insulaire, le cyclone va en produire des volumes considérables qu’il faudra gérer pendant des mois voire des années. Une gestion improvisée des déchets post-cycloniques occasionne des contaminations de l’air, des sols, des eaux et des chaînes alimentaires par les brûlages à l’air libre, les décharges sauvages ou la réouverture de décharges fermées pour non-conformité ou saturation.
La planification dans la gestion des déchets post-cyclone réduit ces risques et fait gagner à la communauté en efficacité technique, économique et administrative.
Elle réduit en même temps les risques sanitaires pour les populations. Les amas de déchets sont en effet des havres pour les nuisibles porteurs de maladies tels les moustiques vecteurs de la dengue ou du chikungunya et les rats porteurs de la leptospirose. Les tas de déchets ont favorisé l’épidémie de dengue en Martinique après le passage du cyclone Dean et une intervention de l’armée a été nécessaire pour les regrouper et les évacuer.
Enfin, la planification des déchets post-cycloniques fait gagner du temps dans la course au retour à une vie sociale et économique normale. La résorption des déchets fait aussi en quelque sorte partie des mesures d’accompagnement psychologique.